Il n’est pas aisé d’évaluer du regard quel peut être l’agent pathogène qui a atteint une plante grasse sans recourir à une recherche en laboratoire, malgré cela, je vais tenter de donner des indications utiles basées sur mon expérience et capables d’orienter le diagnostic.
Les parasites végétaux se divisent en quatre groupes: a) - Les champignons: il s’agit de parasites microscopiques, immobiles, capables de se reproduire soit par voie sexuée soit asexuée; ils s’insinuent dans les tissus végétaux au moyen de filaments appelés hyphes, aspirant ainsi la sève des plantes; b) - Les bactéries: organismes microscopiques unicellulaires au diamètre de quelques microns, ils peuvent se reproduire toutes les 20 minutes, résister aux conditions extrêmes là où toute forme de vie est condamnée. Pseudomonas et Erwinia produisent des pourritures et des noircissements aux tissus, des tumeurs aux racines, des obstructions aux récipients et des assèchements. c) - Les virus: ils sont incapables de se mouvoir et de s’accroître, ils n’ont de capacité reproductrice qu’à l’intérieur de la cellule hôte qu’ils sont capables de pénétrer et de les contraindre à les répliquer; ils mesurent de 0,05 à 0,2 microns ce sont les artisans des altérations chromatiques, provoquent des déformations aux loges, des chloroses et des assèchements. Ils sont transmis par les pucerons, par contact ou par les champignons. Ils ne résistent pas, habituellement à des températures supérieures à 35° C. d) - Les mycoplasmes: ils atteignent les vaisseaux lymphatiques par lesquels ils se propagent rapidement.
Les maladies causées par les groupes b, c, d, sont moins répandues bien qu’en voie d’expansion et rarement curables. Quant aux mycoses, on peut tenter de les soigner, il convient pour cela de mener une lutte préventive car une fois que la maladie s’est manifestée il est assez difficile d’y porter remède.
Les bactéries sont très nombreuses dans le terrain (de 1 à 50 millions par gramme de sol). Beaucoup parmi eux sont d’une grande utilité car ils participent à l’amélioration du substrat à travers un procédé d’oxydation et de décomposition des substances organiques, d’autres fixent l’azote atmosphérique en le combinant à l’hydrogène, pour qu’il soit utilisable par les plantes. Ils prolifèrent lorsque les conditions sont favorables, comme la température entre 25 et 35° C. l’humidité du sol élevée, ainsi que du matériel organique non décomposé. D’autres micro-organismes sont au contraire la cause des maladies mentionnées plus haut. D’autres ne sont capables d’entrer dans las plantes qu’au cours de blessures et coupures à la suite des rempotages ou à cause des insectes. La prévention est donc fondamentale en mettant en place des pratiques culturales appropriées: peu de matière organique, éviter les résidus d’arrosage, empêcher’ la formation de colonies parasitaires animales, désinfecter périodiquement la serre, traiter les plantes deux fois l’an avec des produits systémiques. Dans les cas d’une infection empêcher la prolifération et la diffusion aux sujets voisins, et détruire les sujets infectés et jeter le terreau et les vases infectés; se désinfecter les mains avant de toucher d’autres pots ou plantes.
Parmi les maladies causées par les parasites végétaux, celles-ci méritent une attention particulière:Rhizoctiose, Helminthosporiose, Fusariose, pourriture du Phytophtora, nécroses du Coniothyrium, Monosporiose, taches de Septoriose, Antrachnose, moisissures.
RHIZOCTIOSE. L’agent pathogène et le Rhizoctonia solani, un parasite qui atteint principalement les Opuntia et les Mammillaria. La maladie se manifeste sous forme d’une pourriture basale progressive capable de se diffuser rapidement à toute la plante. Dès l’apparition de la maladie l’épiderme apparaît luisant et tendu; ensuite les tissus internes se modifient jusqu’à la décomposition. L’agent pathogène est facilement observable au microscope.
La lutte se conduit au moyen de désinfections préventives du sol à l’aide de vapeur ou de fumigants et en présence de la maladie, au moyen de traitements au Tolcofos methil. Même le benzimidiazoles (carbendazime, thiabendazole, benomyl) ont un certain effet.
HELMINTHOSPORIOSE. C’est peut-être la maladie fongique la plus répandue chez les plantes grasses, elle est causée par l’Helminthosporium cactivorum (Drechslera cactivora). Sur les jeunes plantes elle provoque une pourriture qui conduit rapidement la plante à la mort; sur les plantes adultes, la maladie progresse plus lentement se manifestant d’abord par des plaques jaunâtres puis noires et pourrissantes tandis que l’agent pathogène pénètre en profondeur dans les tissus. L’attaque se manifeste dans des creux où près du collet qui sont des zones plus humides. Dans le cas d’une humidité élevée, la maladie peut évoluer assez rapidement transformant les tissus en une masse pourrissante. Parfois l’agent pathogène se manifeste comme une efflorescence noir velouté, constituée de touffes minuscules.
La lutte se mène en retirant et détruisant les plantes atteintes, en évitant les restes d’humidité, en désinfectant préventivement le terreau avec des produits appropriés. Préventivement, et en situation favorable au développement de la maladie ou à l’apparition des premiers symptômes, effectuer des traitements avec des produits à base de cuivre. Parmi les produits les plus efficaces citons le zinèbe, le mancozèbe, le captan.
FUSARIOSE. Les symptômes de cette maladie causés par Fusarium oxysporum se manifestent par un ralentissement de la végétation et de légères altérations des tissus dans la zone basale, qui apparaissent mats et moins gonflés. En sectionnant la plante il est possible de voir des parties du système vasculaires brunis ou rougeâtres. Dans sa forme aiguë les plantes atteintes vont au-devant d’une pourriture da la base qui les fera rapidement mourir. Dans la forme lente l’infection tend à devenir chronique, formant une pourriture sèche qui s’étend peu et qui permet souvent à la plante de survivre un certain temps.
La lutte contre la Fusariose et les autres formes vasculaires est très difficile; sur la culture en place on peut tenter l’emploi de benzimidiazoles ou thiophanate. Les meilleurs soins sont ceux préventifs: éviter de cultiver sur des terrains contaminés; utiliser un matériel sain; désinfecter les pots, le matériel etc.; éviter l’humidité excessive et les fertilisations déséquilibrées.
POURRITURE DU PHYTOPHTORA. Cette maladie, bien que pas très fréquente parmi les succulentes, peut dans certains cas prendre des formes graves spécialement sur les semis. Elle est provoquée par le champignon Phytophtora cactorum présent dans les terreaux. L’infection se manifeste elle aussi près du collet moyennant une pourriture molle à diffusion rapide. Les tissus atteints prennent une couleur foncée et un aspect collant.
La lutte est prophylactique: désinfection du terrain, élimination des résidus d’humidité, destruction des plantes infectées. En cas de nécessité, on peut avoir recours à la lutte chimique avec des produits spécifiques (zirame, mancozèbe, propamocarbe, iprodione) avec auparavant un essai de phytotoxicité.
NECROSES DU CONIOTHYRIUM. Elles sont fréquentes sur certaines Euphorbia, l’infection se produit sur la tige et parfois sur les rameaux, avec des taches arrondies foncées et des parties du tissu qui deviennent molles ou se rident jusqu’à ce que la plante entière dépérisse et meure. Il semble que l’agent pathogène pénètre dans les tissus végétaux en présence de blessures. L’infection produit des fructifications qui se présentent comme de petits points foncés, souvent déposés en cercles concentriques, desquels émergent des cirrhes constitués de nombreuses conidies qui, transportées par l’eau répandent la maladie. On la prévient en cherchant à réduire les causes qui peuvent provoquer des blessures aux plantes, évitant les résidus d’eau, fertilisant de façon équilibrée et détruisant les plantes atteintes. Lorsque le Captant était autorisé, ce produit pouvait servir à combattre l’infection, maintenant on conseille l’emploi des benzimidiazoles.
MONOSPORIOSE ET AUTRES MALADIES CRYPTOGAMIQUES MINEURES. Le Monosporium cactacearum et le Sporotrichum cactorsont d’autres micro-organismes pathogènes qui peuvent apporter des dégâts graves. En sont particulièrement sujets les Echinopsis et certains Cereus, chez lesquels l’inum fection se produit principalement au niveau des rejets à la base sous forme de taches noirâtres, d’abord petites puis toujours plus grandes. Rapidement l’infection pénètre dans les tissus internes, causant la mort de la plante.
On conseille la suppression de la parti malade et le traitement avec des produits à base de methyle, zirame ou bien oxychlorure de cuivre. Etant donné que la maladie est infectieuse, on recommande l’isolement des plantes atteintes.
SEPTORIOSE ET ANTHRACHNOSE. D’autres champignons pathogènes en mesure d’atteindre nos plantes, principalement Euphorbia et Opuntia, sont: Septoria cacticola et Ascochyta opuntiae. L’infection se manifeste par l’apparition de dessechements sur les ramules accompagnés de petites taches jaunâtres. La maladie se répand rapidement et provoque le dessèchement des tiges et ainsi la mort de la plante. Il convient d’intervenir d’urgence avec des produits à base de zirame.
MOISISSURES. Botrythis cinerea est l’agent pathogène mieux connu comme pourriture grise. Il atteint de préférence les semis et les succulentes cultivées en milieu humide et peu aéré. Sur les tiges et sur les feuilles se forment des petites taches noires qui par la suite se recouvrent d’une moisissure pulvérulente de couleur grisâtre qui conduit rapidement la plante vers la pourriture.
On conseillera donc de cultiver les plantes dans des locaux peu humides et bien aérés. Si l’infection s’est déjà produite il convient d’agir rapidement avec iprodione, euparène, rhonila ou avec de l’oxychlorure de cuivre.
Parmi les autres maladies de moindre importance pour les plantes grasses nous rappellerons la pourriture de la base des Euphorbia erythrea, du Cylindrocladium sp., et la pourriture radiculaire et basale du Phytum sp., à traiter avec Propamocarbe ou Iprodione, ainsi que l’oïdium (mal blanc) qui durant certaines périodes peut atteindre les Euphorbes, à combattre avec le soufre.
La FUMAGINE est produite par un champignon, y sont sujets les Ferocactus. A traiter préventivement avec des anticryptogamiques, on peut les enlever avec une brosse à dents.
Comme nous avons vu, les POURRITURES DU COLLET sont assez communes dans les semis et les boutures. Elles se manifestent à l’improviste par des pourritures sur la parie de la tige qui est en contact avec la terre. On intervient préventivement avec des produits systémiques comme le Propamocarbe. En cas d’infection, en agissant rapidement, on peut tenter de les soigner en ôtant avec un "cutter " bien aiguisé la partie malade jusqu’à ce que l’on trouve du tissu sans aucune présence de petits points ou de petites taches près des vaisseaux. Prendre la précaution de désinfecter avec de l’alcool les instruments utilisés, chaque fois que l’on procède, à une coupure, pour ne pas répandre plus haut la maladie. La partie supérieure de la plante, si elle est trop courte, pourra être greffée, autrement on la traite comme une bouture après un poudrage avec du cuivre soufré ou du zinébe. Si ce sont les racines qui pourrissent, on les coupe et on utilise la tige comme bouture.
PARASITES ANIMAUX
COCHENILLES. Ce sont des insectes Hémiptères Rhynchotes, très prolifiques et nuisibles, ils sont capables de sucer beaucoup de sève au moyen d’un rostre. Ils sont recouverts d’une substance cireuse, dans certains cas ils ressemblent à un petit flocon de coton, dans d’autres cas à un petit bouclier. On en connaît une centaine d’espèces, mais celle qui intéresse le cactées est le Diapsis echinocacti (famille des Diapsididés),le Icerya purchasi et le Gueriniella serratulae (famille des Margarodidés). Si on les écrase, ils laissent d’échapper un liquide jaunâtre. Ils émettent une substance sucrée (miellât) aliment pour les champignons pathogènes et les fourmis. Ils sont aussi la cause d’une maladie cryptogamique nommée fumagine produite par un champignon. Si on les laisse proliférer ils peuvent provoquer la mort de la plante atteinte. Les mâles se meuvent au moyen de leurs pattes et de leurs ailes et ainsi se propagent facilement aux plantes voisines. Les larves, jeunes immatures, sont aussi très mobiles, leur but est d’agrandir la colonie. Ils prolifèrent avec un climat sec et chaud et un hiver doux.
La lutte s’effectue en balayant les insectes avec une petite brosse à dents imbibée d’alcool ou bien avec l’aide d’insectes antagonistes telles les coccinelles et les acariens trombidionidés. La lutte chimique utilise, au printemps-été, les produits à base de Malathion, Diazinon, Acéphate, Carbaryl, Dimétoate, Endosulfan, Phosalone, Parathion, Pyrethrine; durant le repos hivernal de polysulfure de Baryum, de Calcium et le Dnoc. Ils deviennent beaucoup plus dangereux si, à la faveur d’un terrain sec, ils s’installent entre les racines en devenant invisibles, jusqu’à, ce que l’on note d’abord un arrêt de croissance puis un dépérissement. Dans ces cas, il convient de mettre la plante sous un jet d’eau de manière à enlever tout le terreau; l’immerger dans un anti-pucerons parmi ceux indiqués plus haut (éviter absolument les huiles minérales) faire essuyer les racines et rempoter avec du terreau neuf.
ARAIGNEE ROUGE. Ce minuscule acarien (Tetranycus urticae), qui en réalité n’est pas une araignée, est muni de 8 pattes, il a des dimensions de 0,3 mm et ne peut être observé qu’au moyen d’une lentille grossissante. Il tisse une minuscule toile de préférence au sommet des cactacées là où les tissus sont les plus tendres et où il est en mesure de sucer la sève de causer de graves dégâts, surtout à cause de l’extraordinaire rapidité avec laquelle il se multiplie. La partie attaquée se sèche et prend une couleur grisâtre tendant vers le rougeâtre, qui ensuite éclate par suite de la croissance.
La prévention se mène grâce à des vaporisations et des arrosages en pluie, qui emportent les œufs et les acariens. La lutte biologique se mène avec l’emploi de l’acarien prédateur Phytoseiulus, persimilis produit et commercialisé par quelques entreprises biologiques. La lutte chimique utilise des acaricides (kelthane, dimétoate, esthers phosphoriques). Il convient de savoir qu’à cause d’un usage massif de ces produits, des souches d’acariens résistants à plusieurs principes chimiques se sont formées.
ANGUILLULES. Ce sont des Nématodes (Meloidogines), invertébrés microscopiques capables de pénétrer dans les racines des végétaux, bloquant la circulation de la sève, formant des nodules (galles) et causant leur mort. Les plantes atteintes arrêtent leur croissance et ne fleurissent plus. La lutte est difficile: on peut tenter d’immerger la plante durant 24 heures dans un antiparasitaire systémique à 3% (ou pendant une heure à 40° constants), on coupe les racines malades jusqu’au ras du collet et on traite le sujet comme une bouture. Il faut détruire le terreau, le pot, les parties malades et, dans les cas graves aussi la plante à cause de la facilité avec laquelle le parasite se répand vers les plantes voisines.
MOUCHE "sciara". Les larves, vers longs de quelques millimètres, diaphanes, et avec la tête noire, attaquent le collet et les racines des plantes. L’insecte adulte est une petite mouche de deux millimètres. Larves et insectes se combattent avec un bon insecticide.
PUCERONS. Ce sont des insectes Hémiptères de couleur verte ou noire peu présents sur les cactaceae à part quelques présences sur les fleurs. Il s’agit de parasites polyphages dotés d’une prolificité élevée et en mesure de résister aux traitements chimiques au cours de quelques générations. On peut les éliminer manuellement, avec de l’eau savonneuse (50 gr de savon de Marseille par litre d’eau), infusion de tabac ou un quelconque insecticide. Ils peuvent provoquer la diffusion de viroses, et la sécrétion d’un jus sucré qui coule, durcit et est difficile à enlever.
CICADELLES. Petit insecte Homoptère de la famille des Flatidés et apparu récemment en Europe (vers 1980). Les larves (forme juvénile), se développent à mi-mai et vivent sur la face inférieure des feuilles succulentes, tandis que l’insecte adulte, qui apparaît en juin, aspire la sève avec son appareil buccal et produit une cire blanchâtre avec du miellât et de la fumagine. Il disparaît avec les premiers froids non sans avoir d’abord déposé ses œufs dans les interstices de l’écorce. La lutte chimique se fait avec de bons insecticides, les mêmes que pour la cochenille, appliqués trois fois à la distance d’une semaine. La lutte biologique se réalise avec l’insecte antagoniste Neodryinus typhlocybae.
ALEURODES. Petits moucherons blancs, qui s’envolent quant on remue la plante atteinte. Ils demeurent sur la face inférieure des feuilles succulentes et affaiblissent la plante et ralentissent sa floraison. On les combat avec des anti-pucerons, à employer au moins trois fois à la distance d’environ 5-6 jours, de manière à détruire aussi les nouvelles générations. Changer fréquemment le principe actif car ils ont tendance à s’y habituer.
CLOPORTES. Les Porcellio scaber, très communs, ordre des isopodes, ont une cuirasse dorsale granuleuse, deux fines et courtes antennes. Ils n’occasionnent pas de dommages directs aux plantes, mais comme ils vivent souvent en colonies, ils peuvent emporter la terre, ce qui cause un préjudice à la germination et à la croissance des plantules. On s’en débarrasse facilement en les attirant, avec une pomme de terre dont ils sont friands.
N.B. Pour ceux qui ont besoin de connaître la signification de certains termes utilisés en phytopathologie peut se connecter à ce lien externe contenant un grand GLOSSAIRE (en italien).
CAUSES PHYSICO-CHIMIQUE
MANQUE DE LUMIERE. Un éclairage insuffisant en cours de croissance produit un amincissement apical de la plante, qui prendra une coloration jaunâtre par absence de chlorophylle. C’est le phénomène de l’étiolement qui provoque un affaiblissement général et une déformation permanente contre lequel il n’existe pas de remède.
MANQUE D’EAU. C’est un problème qui concerne uniquement les cactus épiphytes des forêts tropicales et subtropicales. Des arrosages trop rares provoquent le flétrissement de la plante. On le résout par des arrosages et des pulvérisations régulières.
SECHERESSE ATMOSPHERIQUE. Dans ce cas aussi c’est un problème qui concerne uniquement les espèces originaires des forêts du sud-est asiatique qui demandent une température et une humidité atmosphériques élevées. Il convient donc de placer ces plantes (Hoya, Dischidia etc.) sur d’amples sous-vases avec des graviers maintenus humides, en effectuant aussi de fréquentes nébulisations avec de l’eau non calcaire.
TEMPERATURES TROP BASSES. Chaque espèce dans le cours de son évolution s’est adaptée à des variations de température bien précises, qui sont maximales pour les plantes des régions sub-arctiques ou de haute montagne et minimales pour celles provenant des tropiques. Si ces limites sont dépassées, on provoque la congélation des sucs cellulaires lesquels augmentent de volume détruisant les cellules et mènent la plante à la mort. Dans les cas les moins graves des taches se forment, plus ou moins foncées qui défigurent de façon permanente le sujet atteint. Le remède consiste à ne pas dépasser la limite de température inférieure à laquelle la plante s’est adaptée dans son habitat naturel et en réduisant graduellement les arrosages en automne jusqu’à les cesser en concomitance avec la température ambiante.
TROP DE CHALEUR. L’excès de chaleur se manifeste par des brûlures qui provoquent des blessures, presque toujours permanentes, sur l’épiderme des plantes avec possibilité d’infections ultérieures par des champignons. Dans les cas les plus graves on peut aller jusqu’au dessèchement et la mort du sujet atteint. Le phénomène se produit surtout au printemps alors qu’on expose en plein soleil les plantes qui ont reçu durant l’hiver un éclairage réduit ou bien dans le cas de sujets jeunes comme les semis ou en serre en présence d’une faible aération Tout cela peut être évité en exposant graduellement à la lumière solaire, les plantes lors de la reprise de la végétation en réalisant graduellement des ombrages. Pour l’exposition des plantes à la lumière solaire, il convient aussi de tenir compte des conditions que les plantes rencontrent dans leur habitat, voilant celles qui vivent sur les arbres ou bien protégés par des rochers des arbustes ou des herbes. Certaines espèces exposées à la lumière solaire durant l’hiver peuvent prendre une coloration rougeâtre qui ne cause aucun ennui à la plante.
COMPOST IMPROPRE. En règle générale, la majeure partie des succulentes ne demande pas un substrat identique à celui de leur provenance, elles se contentent d’une structure bien drainée qui permet une bonne circulation de l’air pour les racines, un pH à tendance neutre et une faible présence d’humus. Il y a naturellement des exceptions représentées par exemple par Aztekium, Geohintonia et certains Thelocactus qui demandent un sol crayeux, des plantes qui vivent dans les sous-bois ou dans les fourches des arbres qui demandent un sol riche en humus et enfin d’autres qui en demandent un quartzeux ou au contraire calcaire.
Un sol inadéquat peut provoquer, dans les pires des hypothèses, des dommages irréparables comme dans le cas d’un substrat tourbeux qui n’est pas en mesure de laisser s’écouler l’eau rapidement et qui cause souvent des pourritures létales. D’autres effets peuvent arrêter ou ralentir la croissance, empêcher la floraison, donner à l’épiderme une tonalité jaunâtre, réduire l’appareil radiculaire. Dans ces cas le remède consiste à débarrasser la plante du vieux terreau et à la rempoter avec un adapté. Si les racines ont disparu, il convient de traiter la plante comme bouture ou de la greffer.
FERTILISATION INADEQUATE. Ces plantes vivant dans des lieux avec de rares précipitations sont capables de concentrer une grande quantité de sels minéraux, pour cela, si en culture il leur est administré des doses élevées d’engrais, celui-ci s’accumule dans le sol en l’acidifiant jusqu’à altérer les équilibres osmotiques avec la conséquence d’affaiblir le sujet traité, le rendant moins résistant aux parasites, et dans les cas les plus graves le mener au dessèchement ou à la pourriture.
Le fertilisant, qui contient des oligo-éléments et peu d’azote, doit être employé seulement durant la période de croissance et pas trop fréquemment, selon le rapport: 1 d’azote, 2 de phosphore, 4 de potassium, le tout à la concentration de 1 g de produit par litre d’eau (1 : 1000). Les cactus épiphytes apprécient un peu plus d’azote, une concentration plus faible et une plus grande fréquence d’emploi.
ANTIPARASITES IMPROPRES. Les producteurs d’antiparasites, dans leurs modes d’emploi, au sujet des doses et des méthodes de traitement, ne mentionnent pas les plantes succulentes. Pour cela, à moins de savoir par expérience que ce principe actif préconisé n’est pas nocif pour nos plantes, il est prudent d’en tester l’innocuité sur un sol d’essai en le pulvérisant ou en l’arrosant dans le cas d’une préparation systémique.